Le Phygital mène de plain pied de l'économie de marché vers l'économie de la connaissance
Posté le 28/05/2024Premièrement, il s'agit de comprendre une chose fondamentale. Depuis que l'Homme est en tant
qu'individu et être pensant il a toujours effectué des échanges de plus ou moins grande importance
selon ses nécessaires besoins. Ces échanges se sont fait et se font sous forme monétaire ou par des
systèmes de troc d'une valeur plus ou moins équivalente déterminée par les parties en présence.
Aujourd'hui encore, nous retrouvons ce types d'échanges. Ces échanges interviennent dans un cadre
que l'on appelle : une économie de marché; c'est à dire la rencontre d'offreurs et de demandeurs
pour échanger des biens ou des services avec pour principe fondamental le libre arbitrage des prix
au grée des forces de l'offre et de la demande.
L'économie de la connaissance est différente du fait que ce n'est plus le produit en lui même qui
devient générateur de croissance économique par la quantification du volume de biens et services
échangés au cours d'une période donnée. Dans un monde Phygital, c'est la connaissance en elle
même qui devient le produit de premier plan sur la base de laquelle les échanges se font génère de
la croissance et accessoirement génère des produits mais déjà obsolètes car la connaissance précède
toujours la mise en production et est est toujours de fait en avant. C'est l'idée d'un progrès
permanant qui n'aurait de limites que la capacité des individus à penser et à transmettre ce dont ils
ont besoin à une machine capable de produire de manière casi instantanée. Les technologies de
l'implant cérébral ouvrent effectivement les individus à ce potentiel de croissance infini en
amenuisant les barrières entre la connaissance (l'information) et la capacité de production des
artéfacts dont l'individu a besoin. Dans un monde Phygital, La capacité de production devient une
simple variable d'ajustement et non un impératif existentiel pour que l'économie puisse fonctionner.
Une question me vient à l'esprit si ce n'est plusieurs ; la viabilité du model de production de nos
grandes industries dans le contexte de l'économie de la connaissance; Il est clair que les industriels
n'auront plus le monopole de la capacité productive ni même le privilège de déterminer les réseaux
de distribution par lesquels ils souhaitent écouler leur marchandise. Dans un monde Phygital, le
commerçant de tout type de grande ou petite taille se réapproprie son outil productif et s'affranchie
concernées sans exception.
Dans un article précédent, nous avons déterminé que les commerçants ayant pignon sur rue
deviennent de véritables centres vers lesquels convergent; production, vente et canal de distribution
étendu par l'internet.
Un autre questionnement subsiste sur le devenir des entreprises dont le business model est basé
uniquement sur la production. Dans un monde phygital l'outil productif n'est plus l'apanage des
seuls industriels du fait notamment de la miniaturisation et de la vulgarisation de l'outil productif.
Se constituer à son tour comme distributeur à l'endroit des clients finaux est une voie de sortie
possible.